LES INTERVIEWS DE L'ADMR 50

Madame Garcia et Madame Evanno - référentes de secteur ADMR

 

Les interviews de l'ADMR de la Manche référentes de secteur ADMR

 

Comment êtes-vous arrivée à l’ADMR ?

Laura : « Je suis arrivée par hasard à l’ADMR. J’ai postulé à une offre correspondant à mon profil et j’ai découvert l’association à ce moment. C’était une offre intéressante grâce à son lien entre les ressources humaines et l’aide à la personne. Faire un métier qui a du sens m’intéressait. Avant, j’ai travaillé dans la gestion d’entreprise. En 2024, je vais fêter ma 10e année à l’ADMR. »

Lucie : « Pour ma part, j’ai fait un BTS SP3S (services et prestations des secteurs sanitaire et social). J’ai réalisé mon stage à l’ADMR, ma grand-mère est une ancienne aide à domicile. Suite à mon stage, j’ai travaillé dans l’association pendant l’été, puis j’ai été embauchée, c’était il y a presque 8 ans ! »

Qu’elles sont vos missions au quotidien ?
Laura et Lucie : « La mission principale est l’établissement des plannings d’intervention, mais ce n’est pas la seule. On accueille les salarié·e·s et les bénéficiaires (en fonction de leur niveau de pathologie) lors des permanences ou par téléphone, pour les guider, les renseigner et pour veiller au bon déroulement des interventions. Nous avons aussi toute la partie administrative concernant les aides à domicile qui englobe : les contrats de travail, la gestion des arrêts, les départs en vacances, le respect de l’annualisation… Et l’administratif concernant les usagers avec les contrats d’abonnements, les dossiers pour les mandataires, la gestion des mises en place (les demandes de prise en charge qui peuvent varier si la personne est en sortie d’hôpital ; fait une demande de prestation de confort ; est dépendante et peut bénéficier d’une aide à domicile…). »

Laura : « C’est un travail d’équipe, il nous faut, lors des mises en place, veiller aux transmissions des informations relatives aux interventions et aux salarié·e·s (contrats de travail, déclarations, …). On doit être à l’écoute des usagers et des salarié·e·s pour transmettre rapidement les informations (manque de matériel, perte d’autonomie…). »

Lucie : « Pour certaines situations, nous pouvons aussi travailler avec les chargées de secteur et les ergothérapeutes. Les chargées de secteur vont évaluer les besoins de la personne directement à domicile. Concernant les ergothérapeutes, l’une de leurs missions est notamment d’anticiper les accidents de travail des aides à domicile. »

Laura et Lucie : « En résumé, nous sommes une passerelle entre les usagers et les aides à domicile. »

Avez-vous une journée type à me présenter ?
Laura et Lucie : « Absolument pas ! Nous faisons toujours le même travail, mais jamais de la même façon ! À tout moment, on peut se retrouver avec les urgences à gérer. Ce sont principalement les arrêts de travail et les remplacements. Généralement, on en prend connaissance des urgences le matin, en arrivant. L’administratif quotidien est toujours bousculé et nous devons faire beaucoup de listes pour ne rien oublier. La gestion des urgences apporte une montée d’adrénaline et de stress positif. Nous sommes obligées d’anticiper nos missions pour pouvoir gérer l’essentiel de la journée suivante. Il est très important d’avoir une bonne connaissance de son secteur afin d’être en mesure de gérer les urgences rapidement puis, nous avons un binôme pour prendre le relais en cas d’absence. »

Comment s’articule l’organisation entre référentes de secteur et aide à domicile ?
Laura : « Cela dépend du secteur. Par exemple, je ne travaille pas sur mon secteur. Mon poste se situe à Cherbourg et je travaille pour le secteur de Beaumont. Pour l’organisation, j’utilise le téléphone et les sms. J’ai aussi une permanence le lundi, qui me permet de sortir du bureau, pour pouvoir recevoir les salarié·e·s ou leur demander de venir s’il y a une urgence. Lorsque je suis sur place, je n’ai pas le temps de voir la demi-journée passer. »
Lucie : « J’utilise également le téléphone et les sms et j’ai aussi une permanence pour recevoir les salarié·e·s. Nous sommes plus à l’aise en face-à-face pour discuter d’un problème pouvant être rencontré lors d’une intervention. C’est plus facile pour les accompagner. »

Êtes-vous souvent en contact avec les personnes accompagnées par l’association ?
Laura et Lucie : « Oui. Lors de la mise en place des interventions, nous sommes le premier contact des personnes demandant un accompagnement. Nous échangeons par téléphone, pour connaître les besoins et adapter les interventions. Quand les interventions sont en place, nous les contactons souvent pour des changements de plans d’aide ou de planning, et bien sûr, nous sommes disponibles lorsqu’il y a un souci ou un changement à effectuer. »

Lucie : « Pour le contact en face-à-face, cela relève du rôle des chargées de secteurs ou des ergothérapeutes, qui se rendent au domicile. Nous pouvons rencontrer certaines personnes lors des permanences, mais cela va dépendre des niveaux de pathologie. »

Laura et Lucie : « Malgré tout, nous avons toujours un pincement au cœur lors d’un décès ou d’un départ en EHPAD. On ne se connaît pas forcément physiquement, mais il y a un réel attachement via les conversations téléphoniques. C’est un métier humain, on s’attache. »

Travaillez-vous seule ou en équipe ?
Lucie : « Nous travaillons en équipe, c’est la devise de notre travail. Nous nous coordonnons avec les aides à domicile, les chargées de secteurs, les coordinateurs·trices, les ergothérapeutes et les responsables de service. »

Laura : « Les chargées de secteur s’occupent des visites à domicile et du suivi en cas de souci. Les ergothérapeutes se rendent à domicile pour trouver les meilleures solutions, adapter le matériel, et faciliter le quotidien de la personne accompagnée et de l’aide à domicile. Les coordinateurs·trices sont un soutien lors de problèmes relevant des ressources humaines et du recrutement. Mais surtout, nous travaillons en équipe avec les aides à domicile. C’est eux·elles qui réalisent les interventions quotidiennement et qui sont en lien direct avec les personnes accompagnées. Elles·ils nous rapportent des informations précieuses concernant les usagers. J’ai beaucoup de respect et d’admiration, elles·ils font un travail formidable et il est important de le rappeler. »

Que préférez-vous dans votre travail ?
Laura : « J’aime l’idée que mon poste est utile et permet d’aider les plus fragilisés, d’avoir un rôle clé au sein de l’association, même si nous ne sommes pas sur le terrain. Mon rôle permet de coordonner tous les passages chez les usagers, d’assurer une continuité des services dans les meilleures conditions possibles. C’est une fonction valorisante et les journées ne sont jamais les mêmes. »

Lucie : « Pour moi, c’est aussi d’aider les personnes pour qu’elles puissent rester chez elles le plus longtemps possible ».

Avez-vous une anecdote ?
Laura : « C’est un peu particulier, je gère le secteur sur lequel je vis, et étant native de là-bas, je connais plusieurs de nos usagers. Nous intervenions chez une dame qui avait des troubles cognitifs. Un intervenant m’a contactée pour me dire qu’il avait aperçu cette dame, en train de se promener seule. C’était une chose anormale puisque Mme ne devait pas sortir sans être accompagnée. Il fallait trouver une solution rapidement. J’ai sollicité un voisin, qui faisait également la livraison de repas chez cette dame, pour savoir s’il l’avait vu. Sans réfléchir, il a pris sa voiture, et est allé à sa recherche. De là, un élan de solidarité s’est mis en place et plusieurs voisins l’on cherchée. Ils ont fini par la retrouver après une heure ! C’est aussi ça que j’aime dans ce métier, de constater qu’il y a des gens qui font preuve de solidarité, d’altruisme, d’avoir de la proximité avec les autres, et de savoir qu’on a un peu participer à cela. »

Lucie : « On vient aussi nous donner des chocolats lors des périodes de fêtes, nous proposer un café. D’ancien·n·e·s salari·é·e·s nous envoient également des messages. C’est très valorisant, car nous ressentons que notre travail est apprécié ».

 

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